Voici une époque pleine de paradoxes. Tandis que les sociétés d’hypermarchés et de supermarchés se replient vers des surfaces plus réduites pour se rapprocher des centres ville et offrir un service plus fluide, les pharmacies sont en train de prendre une trajectoire inverse.

Ainsi voit-on fleurir des officines comparables aux grands libre-services. Jugez en par vous même :

25 caisses de sortie, des présentoirs avec des têtes de gondole pour les promotions, une surface multipliée pour exposer les médicaments et surtout les produits de parapharmacie générateurs de marge. Le métier se diversifie avec la possibilité de se faire vacciner ou piquer entre autres examens.

Il est loin le temps des apothicaires ancêtres des pharmaciens et des épiciers, au 15 ème siècle regroupés, puis distincts au 16 ème enfin séparés au 17 ème et revus après la révolution.

Aujourd’hui 21 ème siècle si les chemins ne se confondent voilà que l’assortiment et la surface des pharmacies se calquent sur les supermarchés alimentaires !

C’est l’automatisation des réceptions et du stockage, cette robotisation permettra au personnel de rester face aux clients , finis les allers retours en réserve pour ouvrir des tiroirs. Le client viendra pour une ordonnance mais fera un ravitaillement avec un panier !

C’est déjà le cas en France. Pendant ce temps sur les devantures des officines La Croix verte ( allusion aux plantes médicinales) et le serpent sur la coupe d’Hygie déesse grecque resteront les symboles de ce commerce de la santé.

 

R.B.